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Défense de la langue française
9 avril 2011

En français dans le texte

Le quotidien "Métro" publie le 8 avril 2011 un article de Sarah Dahan intitulé "En français dans le texte".

Un jour, cet article disparaitra des archives numériques du journal ; DLF Haute-Normandie en reprend donc le texte, sans les images ! Cette information vise à consoler ceux qui craignent tant de la jeunesse.

 

Et si la mode des groupes français qui chantent en anglais était passée ? Focus sur de jeunes artistes hexagonaux fiers de s’exprimer en VF

“God Save la France”, tel est le titre de l’une des chansons présentes sur le premier EP de Pendentif, le nouveau groupe rémois sur lequel il faut compter après The Bewitched Hands et The Shoes. Il réussit le grand écart entre la chanson française et la surf music, un pont entre Etienne Daho et les Beach Boys !
Si ces derniers temps, les Cocoon, The Do et autres Moriarty ont triomphé dans la langue de Shakespeare, le choix de chanter dans leur langue natale était évident pour les garçons de Pendentif.
“C’est toujours difficile d’écrire des paroles en français, car ça peut vite tomber dans la niaiserie, explique Thomas, le chanteur du groupe, mais on préfère faire de la chanson française de qualité plutôt que de chanter en anglais et de dire n’importe quoi.”
Pour Guillaume Fédou, ancien journaliste et auteur d’un premier album remarqué, Action ou vérité, la décision de chanter en français a été prise par fainéantise. “J’ai choisi allemand en première langue, je ne comprenais donc rien à l’anglais ! La facilité l’a emporté.” Guillaume Fédou invoque la paresse, mais son amour pour la variété, de Berger à Daho, y est sans doute aussi pour beaucoup.
Il marie à merveille des textes absurdes, piquants et touchants à des sons teintés d’électro et de new wave, comme sur “Garçon moderne” où il se pose en crooner désenchanté. “J’ai peur des flics et des racailles, que tu restes ou que tu t’en ailles, alors j’écoute le dernier Air, mais c’est les Watts que je préfère”, chante-t-il.
Alister joue la même nonchalance pop du dandy mi-fatigué, mi-amusé avec son deuxième album Double détente, sur lequel se trouve “La Femme parfaite”, version chic d’une chanson de variété qu’aurait pu chanter Alain Souchon. Quant à Natacha Lejeune, ex-AS Dragon, elle revient avec une nouvelle formation rock nommée Oh la la, qui opère une fois de plus en français.
De son côté, La Femme est un groupe précoce, composé d’ados de 17 ans qui n’ont pas eu peur de mêler des influences aussi prestigieuses que sombres comme Taxi Girl et Joy Division, sans tomber dans la parodie puérile. “
On dérape, on débloque, le ressort ne tient plus le choc”, chantent-ils. Bien leur en a pris : ils viennent de terminer une tournée aux Etats-Unis et affolent déjà les maisons de disques avec seulement un EP à leur actif. A suivre.

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